Les femmes dans la Grande Guerre, exposition

Exposition en 21 panneaux, conçue par Stéphanie Lemaire et Guillaume Doizy, avec le soutien du Fonds Citoyen Franco-Allemand.

Le 28 juin 1914,  l’assassinat de l’héritier de la couronne austro-hongroise l'archiduc François-Ferdinand et de sa femme, entraine les nations, par le jeu des alliances, dans une guerre totale. Six millions d’hommes sont entrainés dans un conflit que l’on espère court. Mais très vite le conflit s’enlise. Il se modernise aussi, armes et techniques nouvelles apparaissant au fil des mois. L’histoire, qui adopte bien souvent le point des vue des hommes et des élites - «La guerre, c’est l’affaire des hommes, pas des femmes» Autant en emporte le vent - ne porte que depuis peu un regard genré sur les conflits, la Première Guerre mondiale ne faisant pas exception.

  Les stéréotypes perdurent malgré les nombreuses études sur les femmes pendant la Première Guerre mondiale. Mémoire collective et manuels scolaires ne semblent retenir que quatre grandes représentations : la femme au travail, la soignante, la marraine de guerre et la veuve épleurée. Si la guerre renforce le genre – aux hommes les combats - l’économie de guerre, elle, modifie les rapports de sexes. Examiner ce moment douloureux de notre histoire au féminin , c’est rendre visible les figures féminines, analyser leurs engagements dans les pays en guerre, et rendre compte des épreuves qu’elles ont traversées. Bien au-delà du rôle de genre qu’on leur a assigné - soutenir les hommes partis défendre le pays- le conflit a entraîné une cassure : nouvelles responsabilités, autonomie, nouveaux métiers jusque-là réservés aux hommes... Mais celle-ci a-t-elle été facteur d’émancipation et entraîné un bouleversement des rapports de genre ? C’est moins sûr.

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